L'ouverture de l'ethnologie et, plus partiellement, des autres sciences sociales aux sciences naturelles, mais aussi à la psychologie et à la biologie, a donné naissance aux ethnosciences. Cet élargissement est largement dû à la prise en compte récente dans l'histoire des sciences sociales - très marquée par un anthropocentrisme issu du croisement de l'évolutionnisme social et de l'idéologie chrétienne et de l'évolutionnisme social du 19^ème siècle - d'un mode d'être de penser et d'agir (MEPA), celui des peuples traditionnels, qui ne traite jamais de l'être humain indépendamment de ses relations avec toutes les natures du vivant (environnements humains et non humains, visibles et invisibles, conscients et inconscients). D'un point de vue synchronique, on ne peut comprendre l'être humain si on ne le traite pas comme un élément dans une chaîne de vie, dans un biotope, et d'un point de vue diachronique on ne saisit rien aux problèmes des peuples traditionnels si l'on ne comprend combien leur sort dépend de jugements, d'attitudes, de politiques qui sont à la fois ethnocidaires et écocidaires.

Des enseignements dans le domaine des ethnosciences et de l'écologie humaine sont assurés à tous les niveaux du cursus de la formation en ethnologie proposée par l'Institut d'Ethnologie :

Licence :
- Introduction aux modes d'être et de penser amérindiens (Eric Navet)
- Introduction aux ethnosciences (Ming Anthony)

Maîtrise :
- Ecologie humaine (Ouriel Perez/Denise Vogeleisen)

DEA : Option Environnements et sociétés : représentations, technologies et rituels.
- Ethnobotanique (Ming Anthony)
- Les relations de l'homme et de l'animal (Isabelle Bianquis)
- Ethnoécologie (Eric Navet)
- L'efficacité symbolique (Denis Monnerie)
- Ethnozoologie (Colette Méchin)

Séminaire :
- Ethnomédecine (Guy Mazars)

Contact : Eric Navet