Groupe de travail: Anthropologie de l'art - Ethnomuséographie

Anthropologie de l'art - Ethnomuséographie


Argument :

L'élargissement du champ anthropologique aux enjeux liés au patrimoine et à l'identité des peuples, l'instauration de la muséologie comme nouvelle discipline universitaire, l'évolution des théories de l'art et l'irruption de nouveaux modes de création (de pratique) artistiques réclament une réflexion transversale dans la recherche en Sciences Sociales.

Considérant le Musée comme lieu de conservation, d'études et de présentation d'objets, le groupe de recherche (Anthropologie de l'art-Ethnomuséographie) propose un espace de réflexion portant sur le statut des artefacts relevant du domaine des investigations ethnologiques en tant que ceux-ci s'inscrivent dans un rapport nécessaire avec le Musée, lui-même pris dans le faisceau des changements ci-dessus indiqués. Du fait de ces mutations et, par conséquent, des interactions, le Musée n'est plus, exclusivement, ce lieu clos. Il s'entend, par ailleurs, comme un espace ouvert  ouverture à la fois physique (absence de clôture) et conceptuelle (il est susceptible de remplir des fonctions autres que celle de la présentation d'objets).

Aussi, il convient de s'interroger sur la place de l'objet ethnographique relativement à ces mutations. Comment peut-il et doit-il être appréhendé dans l'espace muséal ? Quelle est la responsabilité du Musée dans l'appréhension de cet objet ? Est-il légitime d'envisager un mode de présentation spécifique pour ledit objet ? Sur quoi se fonderait alors cette spécificité ? Toutes ces interrogations renvoient, plus généralement, à un questionnement sur une re-définition de l'art qui intègre, bien évidemment, la question du mode d'accueil réservé à l'objet ethnographique et, plus largement encore, à celle d'une conception d'exposition adaptée à cette époque où la notion d'art est prise dans un mouvement de fluctuation permanente. Ainsi, et pour résumer l'ensemble des orientations ci-dessus énoncées, le questionnement s'élabore, désormais, autour de cette hypothèse : quelle muséologie envisager de manière à créer une symbiose entre le besoin de voir, de comprendre, de connaître et celui de voir, de contempler, de goûter ?

Dans ce contexte, l'hypothèse interdisciplinaire constitue une approche méthodologique nécessaire et souhaitable. Aussi, la conjugaison de l'ethnomuséographie, comme pratique de terrain, avec l'anthropologie de l'art, comme conceptualisation du matériau observé, présente la nécessité d'une élaboration des travaux selon un esprit de conciliation des disciplines, d'où cette formulation (Anthropologie de l'art-Ethnomuséographie) qui a l'avantage d'inscrire dans la trace, visuellement, une volonté de décloisonnement comme ouverture vers une réponse adéquate aux hypothèses évoquées. L'équipe veillera alors à instaurer un dialogue réel entre le travail de terrain et la construction théorique. À la faveur de cette orientation, il s'agit, pour les membres du groupe, de promouvoir une méthode globale, de l'analyse des Artefacts en Sciences Sociales avec l'espoir de bénéficier de la participation de toutes les autres disciplines qui s'intéressent à l'art, à l'artefact ou, plus généralement, à l'objet.

Contact :

Pour tout renseignement ou proposition d'une intervention, s'adresser à :

Carine SCHUTZ : cschutz@free.fr

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